Les fractales et la bière

Notre premier arrêt, c’est à Bomal, chez Sam, dans sa  maison ardennaise. Mission: prendre quelque repos après une année éprouvante, et jouer à Tetris -life avec nos bagages, avant un dernier plongeon rafraîchissant.

L’occasion d’une pause famille, avec présentation de la voiture jaune à mon papa, immédiatement conquis par les équipements intelligents de notre carrosse : trappes de rangement, régulateur de vitesse et aide au stationnement, lit déplié en 2 minutes, bref… Un beau véhicule, dixit Papy.

Au matin venu, nous avons pris l’option «Départ différé et pique nique sur la route».

Cette première étape nous a permis de goûter aux travaux routiers allemands : efficaces, réguliers, mais aux itinéraires de déviation fichtrement mal fléchés. Du coup, on s’égare, et on s’offre une pause au milieu des champs de maïs.

La voiture jaune Allemagne

La route se poursuit vers Heidelberg, en passant à proximité de Saarbrücken. Les paysages sont pure jouissance pour un esprit obsédé par les courbes mathématiques comme le mien. Tout autour de nous, les forêts forment des motifs denses et répétitifs aux allures de fractales parfaites. C’est tout simplement splendide.Fractales

 

Quelques heures plus tard -avec tout de même 5 heures de décalage sur l’horaire idéal, nous rejoignons les rives du Neckar, et plantons nos tentes calmement au bord de la rivière. En moins de vingt minutes, je concocte un plat de gnocchis au pesto tout à fait acceptable.

Il fait chaud, pas loin de 35 °C, ce qui pour moi s’apparente à de la torture. Heureusement, Princesse Fiona, et son esprit curieux, nous offre une porte de sortie digne d’intérêt : pour son premier passage en terres allemandes, une dégustation de bières s’impose. La proposition est approuvée à la majorité, même si Peter  Pan préfère une glace… Ni une, ni deux, nous roulons, courons, volons vers le centre d’Heidelberg en quête de divins rafraîchissements. Le bon plan, vu le monde et les nombreux sens interdits, c’est de suivre les flèches vers les parkings payants : à 2€ la soirée, on aurait tort de se priver.

La bourgade ne manque  pas de charme : épargnée par les bombardements lors de la guerre de 40-45, elle propose une très jolie enfilade de ruelles romantiques, et un château des plus impressionnants. Après quelques centaines de mètres dans la Neustraße, nous dégottons une taverne généreuse, qui nous sert trois Löwenbrau différentes, des demis bien sûr, vendus quasi au prix de l’eau.

La ville est bondée -il y a ce soir un grand feu d’artifice-, et nous abrégeons la ballade : la foule, très peu pour moi. Nous retrouvons notre campement, et profitons de cette heure magique, à la fraîche et au soleil couchant, pour se remettre de ce trop long trajet.

Nous rejoignons nos couchages en nous promettant de nous mettre en route bien plus tôt le lendemain. Une sacrée étape nous attend : 500 km vers Salzbourg.

 

Les plus :

  • Le camping, peu onéreux  : 36 euros pour un emplacement voiture + 2 tentes + électricité, douches comprises
  • Les aires d’autoroute germaniques : c’est propre, ça sent bon, et les commerçants sont accueillants

 

Les moins :

  • La mauvaise signalisation des itinéraires alternatifs autour de Prüm et les très nombreux travaux sur les autoroutes qui pourtant, quand on est habitué aux nids de poule belges, semblent en parfait état.
  • Le matelas trop gonflé et la route toute proche : clairement, si le paysage du camping de Heidelberg est apaisant, il faut impérativement des boules Quiès pour dormir.

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Un commentaire

  1. bodart
    10 juillet 2017
    Reply

    Coucou les Zamis,
    Chouette de suivre vos aventures sur ce blog.

    A très vite,
    CBt

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