La piscine et les pavés

Après un réveil au wellness suivi d’un petit déjeuner gargantuesque à l’hôtel, nous entamons une étape en terre peu connue : le Hainaut.

La transition se fait en douceur. Le maïs cède la place au … maïs, les villages se densifient, puis, subtilement, les paysages accueillent de nouveaux éléments :

d’immenses zonings commerciaux, puis des zones industrieuses, ou leurs vestiges, des maisons de rangée et enfin, Hornu et son ancien charbonnage reconverti en musée.

Entouré des maisons ouvrières typiques de la région (une porte, une fenêtre, 6 pièces, un jardin… petites, parfaites), le site est immense, et brillamment restauré. Les briques côtoient les panneaux mobiles et la pierre bleue, entre classicisme et modernité. C’est spacieux, aéré, et beau, tout simplement. Il y a un superbe resto, Sang Hoon Degeimbre en cuisine, malheureusement complet lorsque nous avons réservé. Une quinzaine de visiteurs sont présents, qui dans la boutique, qui profitant du soleil dans les transats mis à disposition. La dame qui nous accueille explique, guide, rassure, et, voyant ma canne, me propose de suite un scooter pour le confort de ma visite. Un premier film retrace l’histoire du site ! Henri De Gorge a conçu les lieux au début du XIXe, entre paternalisme social et ambition industrielle. Le découvrir avec ses yeux est une leçon d’histoire sociale appliquée ! Ensuite, direction l’expo « Representing The Work », qui retrace la riche oeuvre de Matt Mullican.

Deux oeuvres s’entremêlent : une cosmogonie richement construite où dieu et mort se la jouent perso, et une déconstruction de l’univers en 5 catégories, de la matière à la subjectivité en passant par le monde, l’art et le symbole. Ses oeuvres colorées, extrêmement lisibles grâce aux clés qu’il livre lui-même, sont un voyage dans la pensée et l’image, une jouissance pour l’esprit atypique, tant les patterns et les niveaux de lecture se répondent avec intelligence. A voir, résolument !

La deuxième expo, au titre séduisant de Serial Eater- Food Design Stories, suscite moins d’émotions. Le propos est intéressant – En matière d’alimentation, comment concilier nos besoins, les questions environnementales et les nouvelles technologies ? Faut-il sacrifier le goût, le plaisir ?- mais la forme nous laisse… sur notre faim ! Nous finissons la visite sous un soleil de fin d’après-midi qui touche au parfait. Et c’est l’esprit en totale ébullition que nous installons notre campement du soir sous les étoiles, au bord du Canal du Centre, à deux pas de l’ascenseur à bateaux.

Astuce du jour : le premier dimanche du mois, l’accès au MAC’s et au Centre d’innovation et de Design est gratuit !

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