Québec et Montréal

Alors j’ai voyagé, dans ce pays immense, j’ai reniflé l’air et longé la rivière. Que dis-je, le fleuve.

Deux villes, deux allures, deux envies. Québec la jolie, la ville cousine, ses murailles et ses pavés, comme chez moi. Ses ruelles et son piétonnier. Son wifi partout, ses restaurants et ses dizaines de boutiques de souvenirs canadiens Made In China. A tes charmes avenants, creuset d’histoire entouré de collines, tu es le sourire, tu es le visage joli. Tu séduis le touriste, l’égares dans tes vertigineuses rues, et, s’il ose, dans tes escaliers abrupts.Qu’il escalade tes osseuses rondeurs, et quelque parc se dévoile, au bord du Saint-Laurent, longeant l’imprenable citadelle

Québec la charmeuse, le regard s’accroche sur tes atouts généreux, on se laisse enivrer à tes mille tablées, on s’émeut de tes clochers, Tes événements mondains sont peuplés d’une faune colorée. Sans doute sont-ils plaisants. Sauvage pourtant,  j’ai trouvé refuge dans une tourelle, à l’abri du monde.

J’ai vu tes charmes, belle Québec, et je m’en repars dans la profondeur des terres, plus loin, là où le sourire est plus sombre, où la beauté est rude et grise, et demande affection. Je replongerai dans les rues de Montréal, la dure, la bétonnée, la bigarrée et vaste cité. Elle a comme toi de ces points de couleurs, de ces parcs en bourgeons, de ces vues sur le fleuve. Un peu moins fardée, pourtant. Tes qualités sont évidentes, Québec, mais c’est ta soeur qui m’a séduite, avec son ventre plein, et sa chute de rein, entre plateau et vieille ville, délicieuse courbe, généreuse ligne. Elle exige qu’on s’y perde, qu’on prenne le temps d’explorer de ci, de là, des banlieues paradoxes, des jardins emmurés, pour goûter le suc d’une vie salée.

Demain Montréal, retrouver tes hommes nus et mes indécents écrits, le vertige et la pensée.

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