Les murailles et la pasta

Nous reprenons route vers le Nord, et cela commence par deux étapes italiennes : Vérone et Bergame. Les deux villes sont distantes d’une grosse heure de route.

Tout d’abord, Verone la belle. Pour notre passage en ville, nous misons sur la sécurité et optons pour le parking payant le plus central, à quelques enjambées des Arènes.

Les arènes de Verone

A la sortie du parking, nous achetons un plan de ville, dans un de ces distributeurs qui dispense habituellement des collations. Pourquoi pas des produits touristiques, après tout ?

La carte nous propose un circuit de 3km à la rencontre des principales étapes de la ville ancienne : le balcon de Juliette, le Castelvecchio, les églises…

Le piétonnier ancien est envahi de touristes, en couple, en groupe. Comme tous, nous goûtons les gelati, les glaces crémeuses qui font la réputation de l’Italie. Après la balade, et quelque peu fatigués, nous optons pour un repli stratégique vers le camping réservé quelques semaines plus tôt. Situé à quelques km de la ville, c’est une toute petite structure, 15 emplacements maximum, en bordure de terres agricoles, un appoint précieux pour les cultivateurs fruitiers qui nous accueillent.

Évidemment, pas question de séjour en Italie sans pasta, Princesse Fiona étant une inconditionnelle des gnocchis, parpadelle et autres taglioni. Sur les conseils de Daniella, nous testons le resto Anticha Sapori, avec plaisir.

Les gnocchi au gorgonzola sont extra,et le carpaccio tendre et savoureux. Après tel festin, la nuit sera calme, et presque confortable.

Après Verone, petit changement de programme : plutôt qu’Ispra, direction la petite Bergame. Ici, la visite est double, entre le passé et le présent.

Nous commençons par Bergamo Cita Alta, la ville haute,  l’Italie de l’histoire et des films…

Des maisons aux couleurs passées, entre beauté pure et délabrement, des églises médiévales où l’on est priée de se couvrir les épaules et de se découvrir la tête, des ruelles conçues pour chasser les marcheurs : les galets, à moitié pris dans le ciment, sont une torture pour les touristes en sandalettes. Un funiculaire relie ville haute et ville basse, mais adeptes des murailles, nous longeons les remparts avec une aisance toute relative. Bergame n’est d’ailleurs pas sans rappeler Namur, soleil en plus.

Nous optons pour un pique-nique sur le pouce dans l’ancienne laverie publique. Sam goûte la pizza version fast-food, prédécoupée en bouchées fort appétissantes. Les filles et moi glanons des panini bio et vegan (mais pas que) chez Bgigi. Pour 5 euros pièce, nous avons droit à un festin, frais, parfumé. Une adresse qui fait l’unanimité !

Ensuite, direction notre b&b, réservé sur le web deux jours plus tôt : l’Angolo del Poeta, littéralement le coin des poètes. C’est un magnifique bâtiment du 15e siècle, avec une cour intérieure fleurie et des escaliers partout,qui me rappellent ces trompe l’oeil impossibles. Le maître de céans, jovial, avec l’élégance des hommes qui ont été beaux, nous accueille de la plus belle des façons : il nous annonce gentiment que, suite à une annulation, il nous offre la grande suite plutôt que la chambre à quatre lits initialement réservée. La grande suite, c’est littéralement le luxe absolu : une salle de bain avec douche et deux lits jumeaux au premier niveau, et un lit double super confortable à l’étage, complété d’une pièce de bain avec une baignoire ronde encastrée dans le sol. Le tout vaut le double de ce que nous avions prévu… et nous goûtons sans réserve à ce bonus !

Ensuite, découverte de la Cita Bassa, la partie moderne de Bergame. J’avais écumé  le web sans grand succès pour trouver des infos sur ce coin de la ville, qui ressemble bien plus à l’Italie comme on y vit aujourd’hui. Nous partons donc à l’aventure pour une balade de quelques heures. Moins propre, moins muséale, mais dotée de boutiques sympathiques, la ville basse ne manque pas de charme.

La soirée sera dédiée comme la veille à la gastronomie locale, dans un restaurant du coin qui fête ses 45 années d’existence. Et on comprend pourquoi l’affaire tient si longtemps : un accueil chaleureux et attentif, une carte variée proposant pizze, pasta, carne e dolci… J’opte encore pour des gnocchis, au safran et au lard, tandis que Sam se mange la pizza, et les filles des spaghettis aux légumes. Le tiramisu nous achève avec délice.

Une nuit et un fabuleux petit déjeuner plus tard – aaaaaaah le cafe latte… – nous repartons, directions les alpages suisses.

Les plus : la beauté de l’Italie romane, à la fois familière et enivrante.

Les moins : la conduite impétueuse des automobilistes italiens : fougueux ils sont !

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